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EKO LS300/DV300 - « Bellissima ! »

Comme le disait si joliment Victor Hugo, « Dieu a inventé le chat pour que l’homme ait un tigre à caresser chez lui ». Voilà qui pourrait résumer la présence de ces fameuses copies de guitares légendaires dans la gamme de nombreux fabricants. Dernières en date, ces deux Eko vont-elles bousculer la concurrence ?

Un peu d’histoire pour commencer, car parler de cette marque dans notre magazine préféré sans en évoquer le passé serait criminel ! Eko est une marque italienne née en 1959 qui a grandement participé au développement de la guitare électrique dans les années 60. Il faut se souvenir qu’à l’époque, elle faisait figure de pionnière et était la troisième marque après Fender et Gibson. Dans les années 80, elle se diversifie (guitares acoustiques, amplis, orgues,…), mais est confrontée à la concurrence des fabrications asiatiques, et ferme brièvement avant de renaître sur le marché italien exclusivement. Eko revient aujourd’hui au premier plan en abordant le marché de la guitare électrique avec des produits au rapport qualité/prix agressif, ce qui nous donne l’occasion de vous dévoiler ces deux nouveautés.

EKO DV300 à gauche et EKO LS300 à droite.

Faisons les présentations : la LS300 reprend donc le mythe de la LesPaul (d’où l’appellation « LS »), tandis que la DV300 s’occupe de la SG (« DV » signifiant ici « Diavoletto » en référence au look diabolique des SG !). A quelques détails près, toutes les caractéristiques des originales ont été respectées, tant au niveau du look que de la conception : manche collé, touche ultraplate, configuration des micros et des réglages, bref, on est en terrain connu. Quelques différences notables toutefois : le corps de la DV300 est nettement plus épais qu’une SG, et la finition de notre LS300 arbore une peinture métallisée pailletée (du plus bel effet, au passage) assez originale. Il faudra donc chercher du côté des essences de bois et de l’électronique pour découvrir les spécificités de nos deux belles. Inévitablement, pour baisser les coûts de production, il aura fallu faire des choix. En l’occurrence, c’est le peuplier qui a été retenu pour les corps, et l’érable pour le manche. Cela rend les deux guitares un peu plus légères que les originales, mais elles restent quand même aux alentours des 4 kg… La touche, sur les modèles testés, n’est pas en bois, mais en résine… Fort heureusement, le distributeur nous confessera que cette technologie va disparaitre au profit de touches en laurier. Tant mieux ! Autre particularité intéressante : les mécaniques ne sont pas des copies des Kluson habituelles si justement décriées, mais des mécaniques à bain d’huile étanches qui vont s’avérer plutôt fiables durant notre essai. Quant au profil du manche, c’est du bon gros profil en C pour les deux. Côté micros, on a droit à deux humbuckers céramique maison, avec un capot chromé qui donne un look assez classe aux deux guitares.

On a donc en main deux instruments qui ont l’air sérieux, et en jouant quelques accords à vide, cette impression se confirme rapidement. Ça vibre bien, c’est équilibré et confortable. Il est donc temps de se brancher ! Agréable surprise, les sonorités sont très belles, ni trop brillantes, ni trop baveuses. On n’a pas la sensation de tenir une guitare bas de gamme, et on a vite plaisir à jouer. Que ce soit en position manche ou en position chevalet, les harmoniques des micros sont plaisantes. Au jeu des comparaisons des timbres entre ces deux guitares et leurs grandes sœurs, c’est la LS300 qui l’emporte, puisqu’on y reconnaitra quelques-unes des fréquences chaleureuses de la LesPaul, alors que la DV300 paraitra plus universelle, sans pour autant manquer de caractère.

Une finition originale pour cette LS300 « Gold ».

Lorsque l’on monte le gain, cette sensation se confirme : le son reste bien défini, les saturations sont belles. On est loin des harmoniques d’une Gibson, bien sûr, mais au regard du prix, on est plutôt bluffés. Le confort de jeu est bon et les cordes ne frisent pas trop malgré l’action relativement basse.

Concernant les potentiomètres, avouons que nous les avons trouvés assez peu précis, et avec une certaine tendance à « cracher » un peu, mais nous mettrons ça sur le compte d’un défaut unitaire facilement remédiable.

Coup de cœur !

A trop comparer avec les originales, on en oublierait presque que ce sont deux guitares d’une qualité irréprochable. Pas de mauvais compromis, que des choix pertinents : intrinsèquement, elles présentent un rapport qualité/prix redoutable ! Nous avons donc eu un gros coup de cœur, et s’il fallait n’en garder qu’une, notre choix se porterait sur la DV300 pour son équilibre, son niveau de sortie un peu plus élevé et son prix très attractif. Mais on ne vous en voudra pas de préférer la LS300 pour son look pétillant, elle le mérite bien aussi !

TECH

Type : Single cut (LS300), double cut (DV300)
Corps
: Peuplier
Manche
: Érable
Touche
: Résine WPC (sur le modèle testé)
Mécaniques
: Bain d’huile
Micros
: Humbuckers céramique Eko
Électronique
: Passive
Contrôles
: 2 volumes/2 tonalités
Étui
: Non fourni
Contact
: https://www.algam-webstore.fr
Les plus :
La qualité de fabrication, le son, le rapport qualité/prix
Les moins :
Les potentiomètres
Prix public conseillé : 231€ (LS300), 205€ (DV300)

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