En 1997, Dimebag Darrell offre une Washburn Dimebolt à Robb Flynn lors d'un concert au Aragon Ballroom, à Chicago. En 2010, la maison du frontman de Machine Head située dans la Bay Area est cambriolée et un certain nombre d'objets sont volés. Pas moins de quatre guitares disparaissent ainsi, dont la précieuse Washburn Dimebolt. Flynn pensait ne jamais revoir ses guitares, encore moins celle offerte par le guitariste de Pantera. « J'ai eu tant de fausses pistes au cours des six dernières années, je ne peux même pas vous dire combien, littéralement des centaines, et même si je suis reconnaissant de l'enthousiasme que tout le monde a manifesté pour aider à les retrouver, j'avais en quelque sorte abandonné l'espoir que ça arrive. » Et pourtant, l'impensable est arrivé grâce à une certaine Holly Cherry qui eut la bonne idée d'acheter aux enchères une unité de stockage pour la modique somme de 10$... Dans ce lot, Miss Cherry remarque deux guitares sans connaître leur valeur, mais elle décide d'enquêter sur l'une d'elles et se renseigne sur la signature apposée sur le dos de la tête d'une Epiphone. L'intéressée apprend finalement via Google que les deux instruments ont été volés à Robb Flynn. Après maintes recherches, Holly Cherry réussit à contacter l'une des marques qui endorse Flynn (Dunlop) avec photos à l'appui. Le mail se balade via plusieurs adresses avant de tomber enfin dans la boîte du chanteur/guitariste. « Vous pouvez imaginer le choc que j'ai eu quand j'ai reçu ce courriel. C'était vraiment elles ! », s'exclame Flynn et d'ajouter : « J'étais assis dans le cours de gym de mon fils et j'attendais qu'il commence quand j'ai d'un coup lâché "Nom de dieu, ils ont trouvé mes guitares !" Mes enfants ont ri. » Dans la vidéo qui a immortalisé le retour au bercail des deux guitares (la Washburn Dimebolt et la fameuse Epiphone Flying V Signature, un prototype du modèle commercialisé par la marque américaine), on peut voir un Robb Flynn très ému, tout autant que celle qui lui a ramené la paire d'instruments, Holly Cherry. Tout est bien qui finit bien ? Presque, car le fondateur de Machine Head espère encore récupérer un jour son Ibanez qui manque encore à l'appel, victime elle aussi du cambriolage, et avec laquelle il a composé le tout premier album du groupe, « Burn My Eyes ». Mais pour l'heure, notre homme savoure l'instant de ces retrouvailles. « La Dimebolt est de retour à la maison et des moments comme ceux-là vous donnent envie d'y croire ! »