Quand on commence la guitare électrique, on s’oriente généralement vers un instrument à la fois accessible et polyvalent. Dans cette catégorie, la guitare de type Stratocaster HSS (un micro double au chevalet et deux micros simples) est reine : ergonomie, confort de jeu, large éventail de possibilités sonores. Un créneau disputé par des modèles comme la Yamaha Pacifica 112, la Cort G260 ou l’Ibanez AZES40. C’est dans cet esprit que s’inscrit la Sonamaster Deluxe avec, au passage, un côté sexy qui n’est pas pour déplaire avec sa table en érable flammé, réhaussée d’une plaque de protection pearloid. Une si jolie présentation dans cette gamme de prix, c’est assez rare...
Presque classique
La prise en main se fait facilement. On retrouve les repères habituels de la Strat dont elle respecte les codes, sans s’éloigner des sentiers battus (pas de découpe supplémentaire ni de talon amélioré). Le manche est franchement agréable pour une guitare de ce prix avec son vernis satiné et, soulignons-le, un bon réglage d’usine sur l’instrument que nous avons reçu. Un bon point pour les débutants pour ne passe décourager face à une action trop haute des cordes. Par rapport aux sensations procurées par l’érable, le palissandre ou l’ébène, certains seront peut-être surpris par la touche en composite : la glisse est bonne, mais on a parfois l’impression de jouer sur un bois très sec qui n’a pas été nourri ni vernis. Pour le reste, le confort est là. Les mécaniques tiennent plutôt bien l’accord, mais le vibrato reste très raide et dur à actionner.
Son au master
Contrairement à une Strat classique, on ne retrouve ici que deux potards : un volume et une tonalité, ce qui limite un peu les possibilités sonores. C’est d’ailleurs ici que se situe le petit bémol s’il fallait en trouver un pour une guitare à ce tarif. Si le son délivré peut effectivement passer partout, c’est assez effacé en termes de personnalité. Dans l’ensemble, c’est un petit peu sec, ça manque un brin de rondeur sur les sons clairs côté micro manche, pendant que le micro chevalet aidera à s’éclater avec de la saturation, mais sans non plus déclencher des harmoniques furieuses ou un grain super organique. C’est tout-terrain, mais un peu timide. Son look, en revanche, a de vrais arguments pour séduire…
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