Complet, c’est le message que la salle parisienne avait partagé sur les réseaux sociaux quelque temps avant le début des festivités. Un joli tour de force pour Slift qui a toujours su proposer une musique riche, mais exigeante. Preuve en est avec « Ilion », une troisième réalisation gargantuesque dont les morceaux avoisinent régulièrement les 10 ou 11 minutes et qu’il vous faudra écouter plusieurs fois pour en comprendre toutes les subtilités.
Échauffements
Mais avant de se prendre une tornade sonore de plein fouet, la soirée a commencé de fort belle manière avec Stuffed Foxes. Le quintette français s’est fendu d’une excellente et délurée prestation, en mode post-punk noisy de premier choix.
Show devant
En toute sincérité, on ne s’attendait pas forcément à voir une Cigale bourrée à craquer pour ce concert - certes attendu - de Slift, encore moins à ce que le public démarre au quart de tour dès le premier morceau. Le trio toulousain mérite assurément cette reconnaissance naissante, mais son mélange des styles ne semble pas de prime abord s’adresser aux premiers venus avec ses longs passages instrumentaux et une approche parfois presque expérimentale. Pourtant, au regard de l’ambiance explosive qui a secoué la salle du boulevard Marguerite de Rochechouart, elle est beaucoup plus fédératrice qu’elle n’y paraît, réunissant sous un même toit le temps d’une époustouflante soirée les adeptes de rock psychédélique, prog, stoner, voire (post-)metal. Pas loin d’1h30 de tourbillons soniques d’une incroyable richesse musicale, le tout sous un écran géant qui balançait des visuels pour vous envoyer dans un hyper espace digne de l’âge d’or des 70’s. Chapeau bas messieurs pour ce concert que l'on peut d’ores et déjà classer parmi les meilleurs de l’année 2024.