Cort et Hugh Manson savaient qu’il fallait frapper fort avec ce modèle signature Matthew Bellamy attendu au tournant. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la MBC-1 propose des performances surprenantes à un prix contenu.
Voilà une guitare dont beaucoup parlaient avant même de l'avoir eue entre les mains qui fut pensée par le luthier de Matthew Bellamy (Muse), Hugh Manson, mais réalisée par la marque coréenne. Hugh Manson a supervisé la fabrication de cette guitare avec la marque coréenne pendant plus de trois ans. Il a, par exemple, essayé des douzaines de combinaisons d'aimants et autres matériaux pour mettre au point le humbucker chevalet. Une
fois ce dernier réalisé, il a pensé le micro simple (côté manche) pour que l'ensemble soit aussi cohérent que des micros complémentaires. Ces 2 micros suffisent à livrer une large palette sonore toujours crédible. Que les mauvaises langues se ravisent. L'instrument est sobre et joliment réalisé. Pas de bavure ni coulure sur le modèle testé. Un excellent manche au radius compensé, verni juste ce qu’il faut, et 2 micros, sans split ni fantaisie. Confort et efficacité. Quand on attaque avec le micro manche en clair, le son qui se dégage est chaleureux, sans être trop rond. Une petite pointe de précision qui sera appréciée des adeptes de sons pop moderne. Avec une pointe de crunch, le blues n’est pas loin. Avec un peu de drive ou de la fuzz, c’est un régal.
Polyvalence Côté chevalet, le humbucker est tout aussi réussi. Avec une saturation beaucoup plus chargée en gain, on conserve un mordant précis mais pas froid.
Mais surtout, on ne subit pas cette petite perte dans le grave qui doit souvent être compensée via les réglages de l'ampli ou des effets. Les micros ont également été conçus par Manson, et ils sonnent grave. Finalement, là où on aime jouer sur la position intermédiaire comme c'est le cas sur certains instruments, pour profiter des deux monde, sur la MBC-1, on en ressent moins l'intérêt, le son du single coil comme celui du humbucker étant déjà redoutables et généreux. Cette guitare semble reprendre les grandes lignes du son des années 90, sans oublier d'être polyvalente.
En grand fan de Tom Morello, Matthew avait fait installer (entre autres) un killswitch sur la plupart de ses grattes. On le retrouve sur cette Cort. Sensible, bien placé, il permet de hacher les plans entre 2 accords ou au milieu d’un solo. Gadgets pour certains, vrai plus pour les autres, ce killswitch a tout son intérêt ici, vu le caractère de l’instrument. Restent les contrôles, aux petits oignons. Dans un cas comme dans l'autre, la tonalité et le volume bénéficient d’une progression régulière, grâce à laquelle il est facile d’entendre les modifications dès les premiers pas de la course des potards. Un autre point fort pour cette guitare qui, malgré ses atours plutôt modernes, est capable, grâce à ses micros et ses réglages, de répondre aux attentes de ceux qui désirent un instrument très dynamique. Bref, Cort et Hugh Manson proposent un instrument parfaitement convaincant. Côté lutherie comme sonorités, c'est carton plein ! On adhère sans hésiter. Guillaume Ley
Caractéristiques
%20(1).webp)
.svg)
