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Tampco Distorter - Don’t skip the clear

Rodolphe Puccio, créateur de la marque Tampco, et Nelson Martins, guitariste et bassiste de Skip the Use nous ont concocté une merveille de fuzz et overdrive, pleine de couleurs grâce à son petit truc en plus : le clean boost. Une pédale coup de cœur dont nous avons voulu entendre la genèse. Et, en plus, elle est belle !  

Nelson, avais-tu une idée précise de ce que tu attendais de la Distorter ?

Nelson : J’avais déjà quelque chose d’assez tranché en tête et Rodolphe a apporté, avec son savoir-faire, tout l’argile pour modeler ça. Je reconnais que je suis quelqu’un d’assez têtu et Rodolphe savait tout de suite quand ça me convenait ou pas ! Il a su donner vie à ce que j’avais en tête et a apporté toutes les modifications nécessaires pour faire un produit encore plus grand que ce que j’imaginais.

Pourquoi ce fuzz vintage, le drive et le clean boost ?

Nelson : Ça fait quelques années que je travaille les différents types de texture de son en parallèle, que ce soit en studio ou avec des pedalboards. Quand j’ai commencé à faire de la basse dans Skip the Use, cette philosophie du clean dans le signal s’est imposée à moi. En faisant des boards plus complexes pour la basse, je me posais la question de savoir comment ça rendait pour la guitare. Je me suis alors rendu compte que l’ampli réagissait toujours différemment en fonction de la façon dont je le boostais ou taillais le son avec une drive ou une fuzz. Quand je faisais des blends avec les trois (fuzz, clean, overdrive), en fonction du circuit qui primait sur l’autre, j’avais une palette de sons si différents. Pour un rat de studio comme moi en ce moment, la Distorter est un outil incroyable.

L’élaboration d’une pédale guitare et basse demande un traitement particulier ?

Rodolphe : Oui, clairement. Ce n’est pas du tout la même philosophie. Quand tu as un overdrive branché dans un ampli, la plupart du temps, tu perds des graves. L’objectif de l’overdrive a toujours été de pousser les amplis à lampes. Quand tu fais un drive qui booste toutes les fréquences, y compris les graves, tu vas obtenir un son baveux. Ça peut être sympa selon ce que tu cherches, mais souvent tu veux aussi avoir des médiums accentués, avoir une certaine présence des harmoniques dans les aiguës, et plutôt couper les graves, car ton ingé son les gère avec la basse, la grosse caisse, des instrus plus graves. Donc, 95 % des overdrives du marché vont venir les couper. Faire une pédale pour basse et pour guitare, ça veut dire être capable de conserver l’aspect guitare qui te permet de l’utiliser pour pousser un ampli, en coupant les graves, tout en permettant au bassiste de se servir de la drive pour ses aigus, le tout en conservant les fréquences d’origine du son. C’est là que le clean boost prend toute son importance, car il préserve ton signal de basse. D’ailleurs, beaucoup de pédales de basse ont ce moyen de garder des graves nets et précis que l’overdrive a tendance à casser naturellement. Le défi en plus était que Nelson voulait que ça fonctionne aussi sur un ampli saturé de guitare et moi en son clair.  

Est-ce qu’évoquer la Germanium Fuzz et la Rat pour décrire la couleur de sons de cette pédale vous convient ?

Nelson : Oui, mais il faut préciser quelque chose. Le plus gros du travail est sur le voicing de la fuzz, mais l’arme secrète de cette pédale reste le clear. Car c’est lui qui fait réagir la fuzz d’une autre manière, il ramène du corps. Le twist est vraiment ici, c’est ce qui fait la force de cette pédale.  

Rodolphe : Avec la structure parallèle, tu vas va avoir effectivement les tes trois types de son comme si tu avais trois faders sur une table de mixage, mais, comme le dit Nelson, le clear est l’arme secrète. Quand tu fais déjà saturer un ampli guitare avec la Rat, par exemple, la Distorter te ramène l’attaque que tu perdais, et, si tu poussais ta fuzz, tu obtenais un son saturé très baveux qui se perd dans le mix, ici, tu vas récupérer du punch avec le clear. Si tu as des aiguës qui crépitent, tu peux encore avoir des graves nets, donc c’est en effet ce qui fait fonctionner cette pédale. Juste un drive et une fuzz en parallèles, ça n’aurait pas été suffisant.

Article paru dans le numéro 370 de Guitar Part.

Distortest

Vous le savez, nous sommes français… Et de ce fait on ne fait jamais les choses tout à fait comme les autres ! On en a eu entre les mains des pédales « tout en un », alors des pédales qui mélangent boost, overdrive et fuzz, ça ne nous impressionne guère ! Mais, clairement, pas des comme ça… On n’insistera pas sur le look sublime donc parlons directement de l’offrande sonore… Une overdrive teintée RAT mais sans aller trop loin dans le gain, fabuleuse tout simplement sur un clean comme sur une overdrive qu’on veut booster. Avec ce petit potard de « Clear » qui agit comme un filtre de fréquences et qui rendra la pédale aussi fabuleuse pour une guitare que pour une basse. Ajoutons à ça une fuzz incendiaire, très Fuzz Face dans l’esprit, et on a là peut être une des meilleures pédales du marché dans le genre. Cocorico Tampco !

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