La marque Supro n’en finit plus de renaître. Sa nouvelle série de pédales à la qualité irréprochable transcende les amplis dans lesquels on les branche.
Si les Supro vintage continuent de fasciner les initiés, la marque américaine a fait un retour remarqué avec des amplis de grande qualité, une série
de pédales, et bientôt des guitares inspirées des modèles phares d’antan, présentées en janvier au NAMM de Los Angeles.
Tripler les gains Sous nos pieds aujourd’hui, 3 pédales de caractère : Boost, Drive et Fuzz, assemblées à Port Jefferson, dans l’État de New York aux États-Unis.
Les boîtiers sont en aluminium brossé et anodisé, à la fois léger, solide et compact, avec une allure ramassée (assez haute, la connectique logée derrière), le true-bypass est « noiseless » (sans bruit de « clic »), et la trappe latérale s’avère très pratique pour la pile (fournie – à ce prix-là,
elle peut). Les pédales peuvent par ailleurs être alimentées en 9V ou en 18V pour plus de headroom et un niveau de sortie accru. Enfin, toutes sont équipées d’une entrée pour pédale d’expression, la position du potard permettant alors de définir le réglage maximal. Seul reproche : les repères des boutons sont trop discrets et peu visibles quand la diode est allumée...
3 couleurs de Boost Le Boost est simple et bien conçu, avec un volume, et un switch Bright/Flat/ Dark (un filtre passe-haut ou passe-bas de 6 dB par octave), soit l’équivalent de 3 voicings différents et permettant d’affûter le son d’un humbucker ou au contraire de gonfler celui d’un single-coil. La réserve de puissance est confortable : 20 dB de clean boost grâce à un circuit J-FET très efficace. Le neutre est à midi : on « déboost » vers la gauche et on donne la poussée voulue vers la droite. La dynamique de la guitare est magnifiée et, comme souvent avec ce genre de pédales, on ressent presque un manque lorsqu’on l’éteint. Bonus : l’entrée pour pédale d’expression permet de la transformer en pédale de volume paramétrable (un trimpot interne définit le minimum).
Drive : le grain Supro Supro nous promet gros, avec un circuit original : la Drive est conçue
de manière à simuler d’un bout à l’autre un ampli classe-A de la marque et retrouver la saturation de l’étage de puissance. Volume, Gain et Tone sont au menu, ainsi qu’un switch Transformer Bold/Rich, offrant plus ou moins de compression ou de headroom. Sur le plan sonore, c’est de la pure gourmandise, voire du vice, avec un grain à la fois très ouvert et très épais.
Si le réglage de Tone (filtrant plus ou moins les aigus) est assez restreint, on s’attarde plus volontiers sur le Gain : de légèrement granuleux à zéro, il enfle au fur et à mesure et, passé 3h, sur la fin de la course du potard, c’est la claque : le son devient fuzzy, redoutable, sans dénaturer le rendu. L’entrée pour pédale d’expression permettant d’accéder au pied au réglage de gain, on vous laisse imaginer les possibilités...
Une Fuzz super hybride La Fuzz quant à elle se veut un mix entre le sustain d’une Big Muff, la signature harmonique d’une Tone Bender MkII, et la réactivité dynamique d’une Fuzz Face Germanium (contrôlable au potard de volume de la guitare). Le rêve en somme ! Le circuit, hybride, embarque un transistor germanium NOS, suivi d’un étage de gain silicium. Volume et Gain sont complétés d’une égalisation à 2 bandes, Bass (achtung, sensible) et Treble (pilotable via l’entrée pour pédale d’expression), et les 4 potards demandent un petit peu de temps pour se les approprier et gérer la puissance dans le bas du spectre. Car elle est naturellement gorgée de basses, avec ici encore une réelle épaisseur dans le son, mais un grain plus serré. Si leur tarif les place directement dans le haut de gamme, plutôt au-dessus
de l’abondant marché des pédales de gain, leur grande qualité font de ces Supro un tiercé gagnant. Marco Peter
Caractéristiques
BOOST
DRIVE
FUZZ
Les amp-likes des Supro-lovers Avec sa pédale de Drive, Supro n’est pas la première à se lancer dans l’émulation analogique du grain de ses amplis. On peut citer par exemple la Mojo Hand FX Superlative, PedalMonsters et sa White Lightning Overdrive, ou l’excellente JHS Superbolt. Comparée à cette dernière, on retrouve sans aucun doute le même caractère, mais la Supro Drive permet d’aller un peu plus loin encore dans le gras et dans cette saturation d’ampli au supplice, même branché dans un petit combo à transistors !
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