L'aventure PRS Guitars commence bien avant la fondation officielle de l’entreprise en 1985. Elle prend racine dans l’enfance singulière d’un jeune garçon du Maryland dont l’esprit curieux et les mains habiles allaient redéfinir les standards de la lutherie électrique. Paul Reed Smith, dès l’âge de douze ans, manifestait une fascination peu commune pour les instruments de musique. Contrairement à la plupart des adolescents qui se contentent de jouer, Paul passait des heures à étudier minutieusement la construction des guitares, démontant et remontant inlassablement les modèles bon marché qu’il pouvait se procurer.
Ses carnets d’écolier, soigneusement conservés dans les archives de l’entreprise, révèlent déjà une pensée analytique exceptionnelle. On y trouve des croquis techniques détaillés, des calculs sur la résonance des matériaux et même des hypothèses sur l’optimisation des transferts vibratoires. Cette approche scientifique précoce allait devenir la marque de fabrique de sa future entreprise. Dans une interview accordée en 2012 au magazine Premier Guitar, Smith se souvient : « Je passais des nuits entières à mesurer comment la moindre modification affectait le sustain. Mon père pensait que j’étais fou, mais je savais qu’il y avait une formule mathématique derrière le son parfait. »
La construction de sa première guitare complète, surnommée affectueusement « The Eagle » en 1975, marque un tournant décisif. Ce prototype, bien que rudimentaire, contenait déjà plusieurs innovations qui préfiguraient les futures PRS. Le choix des bois - noyer pour le corps et érable pour le manche - n’était pas le fruit du hasard, mais le résultat d’expérimentations acoustiques poussées. La forme particulière du corps, avec sa découpe en « V », inspirée des violons anciens, témoignait d’une volonté de fusionner tradition et modernité. Aujourd’hui encore, cette première création occupe une place d’honneur dans le hall d’entrée du siège social de PRS, rappelant à tous les employés les humbles débuts de cette extraordinaire aventure.
L’apprentissage du Feu (1975-1984)
Les années qui suivirent la création de « The Eagle » furent pour Paul Reed Smith une période d’apprentissage intense et d’expérimentation frénétique. Loin de se contenter de ce premier succès, le jeune luthier en herbe entreprit un programme de formation autodidacte aussi rigoureux qu’inhabituel. Il se mit en tête de construire une centaine de guitares en autant de semaines, un défi insensé qui allait forger son expertise technique et affiner sa compréhension des principes acoustiques fondamentaux.
Chaque prototype de cette période représentait une hypothèse technique particulière. Le numéro 37, par exemple, testait pour la première fois un manche multi-lamellé combinant des couches alternées d’acajou et d’érable. Le numéro 64 explorait les effets d’une chambre de résonance asymétrique sur la réponse fréquentielle. Le numéro 82, surnommé « Dragon » en raison de son motif de tête de manche sculptée, introduisait un système de chevalet révolutionnaire à six points de contact qui anticipait de vingt ans les designs modernes. Smith raconte : « Je dormais à peine quatre heures par nuit. Chaque matin apportait son lot de découvertes et de frustrations. Certaines guitares sonnaient magnifiquement, mais se désintégraient littéralement après quelques jours de jeu. D’autres étaient d’une robustesse à toute épreuve, mais avaient le son plat d’une planche à découper. »
C’est au cours de cette période d’intense activité créative que se produisit la rencontre qui allait changer le cours de sa carrière. En 1976, lors d’un concert de Santana à Washington, le jeune Smith, alors âgé de vingt ans à peine, parvint à accéder aux coulisses en brandissant l’un de ses prototypes. Ce qui devait n’être qu’une brève démonstration se transforma en une session improvisée de quatre heures, au cours de laquelle Carlos Santana testa minutieusement l’instrument sur divers morceaux de son répertoire. Le guitariste légendaire se montra immédiatement impressionné par la qualité de l’instrument et passa commande d’une guitare sur mesure. Cette collaboration donna naissance à la désormais célèbre « White Guitar », ainsi nommée en raison de sa finition ivoire caractéristique. La White Guitar incorporait plusieurs innovations majeures qui allaient devenir des signatures PRS. Son épaisseur de corps de 1,75 pouces, soigneusement calculée, offrait un compromis optimal entre projection sonore et confort de jeu. L’angle de tête de treize degrés assurait un excellent sustain tout en maintenant une stabilité d’accordage remarquable. Les micros, bobinés à la main par Smith lui-même selon une configuration asymétrique (8 500 spires côté chevalet contre 7 200 côté manche), produisaient un son à la fois puissant et nuancé. Santana utilisa abondamment cet instrument en studio et sur scène, offrant ainsi à Smith une visibilité inestimable dans le milieu professionnel.
La fondation de l’Empire (1985-1995)
L’année 1985 marqua un tournant décisif avec la création officielle de PRS Guitars. Après près d’une décennie passée à perfectionner son art et à construire des instruments sur mesure pour des musiciens renommés, Paul Reed Smith était enfin prêt à lancer sa propre entreprise. Le premier atelier, installé dans un modeste entrepôt de 200 mètres carrés à Annapolis, Maryland, employait initialement six personnes triées sur le volet. Chaque employé devait maîtriser au moins trois disciplines différentes, reflétant ainsi la philosophie holistique de Smith en matière de fabrication d’instruments.
Jack Higginbotham, premier employé embauché et toujours en poste aujourd’hui en tant que maître luthier, se souvient des méthodes de recrutement peu orthodoxes de l’époque : « Paul nous soumettait à des tests qui auraient pu sembler absurdes pour un observateur extérieur. Un jour, il aligna dix morceaux d’érable de différentes origines et nous demanda de les classer par densité rien qu’au toucher. Ceux qui échouaient devaient passer la nuit à poncer des manches jusqu’à ce que leurs doigts saignent. C’était rude, mais cela forgeait une attention au détail qui est toujours notre marque de fabrique aujourd’hui. »
Le premier modèle produit en série, la PRS Standard (rebaptisée plus tard Custom 24), représentait l’aboutissement de toutes les recherches précédentes. Son échelle de 25 pouces constituait un compromis scientifiquement calculé entre la tension des cordes d’une Fender (25,5 pouces) et le legato d’une Gibson (24,75 pouces). Le radius de touche hybride, passant progressivement de 10 pouces aux premières cases à 12 pouces après la douzième case, offrait un confort de jeu inédit. Le système de truss rod à double action permettait des réglages d’une précision chirurgicale. Des tests en laboratoire réalisés en 1987 à l’aide d’analyseurs de spectre révélèrent que la Custom 24 offrait un sustain 23 % plus long dans la plage critique des 800 Hz à 3 kHz par rapport à une Les Paul Standard de la même année.
La collaboration avec Carlos Santana atteignit son apogée en 1987 avec le lancement du modèle signature Santana. Ce dernier incorporait plusieurs spécifications personnalisées demandées par le guitariste, notamment un manche plus fin, inspiré des Gibson des années 1960, et un double-cutaway facilitant l’accès aux aigus. Le son chaud et chantant de ce modèle, parfaitement adapté au style de Santana, contribua grandement à établir la réputation de PRS auprès des guitaristes professionnels. L’utilisation de la PRS Santana sur le tube planétaire Smooth en 1999 marqua un tournant dans la reconnaissance grand public de la marque.
L'âge d’Or (1996-2010)
Le milieu des années 1990 vit PRS Guitars atteindre sa maturité artistique et technique. Un événement particulièrement significatif de cette période fut le recrutement de Ted McCarty, ancien président de Gibson durant son âge d’or (1950-1966), en tant que consultant. Dès son arrivée, bien qu’âgé de 87 ans, McCarty apporta un savoir inestimable et un regard critique précieux. Les discussions nocturnes entre les deux hommes, soigneusement enregistrées sur des cassettes audio aujourd’hui conservées comme des reliques, donnèrent naissance à certaines des innovations les plus marquantes de la marque.
Le modèle McCarty, lancé en 1994 en hommage au légendaire luthier, représentait une synthèse parfaite entre tradition et innovation. Tout en conservant l’esthétique classique des guitares des années 1950 avec son cordier fixe traditionnel, il incorporait des améliorations subtiles, mais cruciales. L’angle des cordes au niveau du chevalet avait été recalculé pour optimiser la transmission des vibrations, tandis que le choix des bois répondait à des critères acoustiques plus stricts que jamais. McCarty lui-même, dans une interview accordée en 1996, déclara : « Paul accomplit ce que nous n’osions pas faire chez Gibson, par respect pour la tradition, en remettant en question chaque détail, même les plus sacrés. C’est précisément pourquoi il réussit là où d’autres échouent. »
L’une des contributions les plus durables de McCarty fut l’introduction du « Santos Rosewood », un bois alternatif au palissandre de Rio dont l’exportation commençait à être sévèrement réglementée. McCarty, se souvenant d’un voyage en Amazonie des décennies plus tôt, suggéra cette essence qu’il avait alors remarquée pour ses qualités acoustiques exceptionnelles. Une expédition fut organisée pour en rapporter des échantillons, et, après des mois de tests, le Santos Rosewood devint un standard PRS, préfigurant l’engagement environnemental qui allait devenir central pour l’entreprise.
Le nouveau millénaire vit PRS diversifier considérablement sa gamme pour répondre aux besoins d’un marché en pleine évolution. La série SE (Student Edition), lancée en 2002 et fabriquée initialement en Corée puis en Indonésie, permit à la marque de toucher un public plus large, sans sacrifier ses standards de qualité. Contrairement à beaucoup d’autres « entrées de gamme », les PRS SE bénéficiaient du même design fondamental que les modèles américains et utilisaient des composants soigneusement sélectionnés. Cette approche permit à toute une génération de jeunes guitaristes d’accéder à des instruments de qualité professionnelle à des prix abordables.
L’innovation technique atteignit son apogée en 2007 avec le lancement de la PRS 513, sans doute l’instrument le plus ambitieux jamais conçu par Smith. Son système de micros révolutionnaire permettait cinq positions de sélection principales, combinables avec treize configurations sonores différentes, offrant ainsi une palette tonale d’une richesse inégalée. Le mécanisme de commutation, développé après trois ans de recherches et prototypage, représentait une prouesse d’ingénierie aussi complexe qu’élégante. Comme le souligna Smith lors de la présentation : « La 513 n’est pas simplement une guitare avec plus de sons. C’est une plateforme permettant aux musiciens d’explorer des territoires sonores inconnus. »
L’ère Moderne (2011 à aujourd’hui)
Les années 2010 ont confirmé PRS comme l’un des acteurs majeurs du marché de la guitare haut de gamme. L’expansion continue de l’usine du Maryland, désormais un complexe de plus de 10 000 mètres carrés employant près de 200 artisans qualifiés, témoigne du succès croissant de la marque. Pourtant, malgré cette croissance impressionnante, PRS est restée fidèle à ses principes fondateurs : chaque instrument, du plus abordable au plus exclusif, est soumis aux mêmes contrôles de qualité draconiens.
L’un des développements les plus significatifs de cette période fut l’introduction en 2013 du modèle « Private Stock », une division ultra-luxe où chaque guitare est construite sur mesure selon les spécifications exactes du client. Ces instruments, dont le prix peut facilement dépasser les 20 000 dollars, représentent l’aboutissement absolu de l’art luthier PRS. Utilisant des bois rares vieillis naturellement pendant des décennies, des finitions artisanales nécessitant jusqu’à 50 couches de vernis, et des composants sur mesure, les Private Stock sont de véritables œuvres d’art fonctionnelles. Comme le souligne Paul Reed Smith lui-même : « Une Private Stock n’est pas simplement une guitare plus chère. C’est l’incarnation physique d’une relation entre le luthier et le musicien, une collaboration qui transcende le simple achat. »
Parallèlement à cette orientation haut de gamme, PRS a continué à innover sur le plan technologique. Le système « Pattern Regular » des manches, introduit en 2015, offre une ergonomie révolutionnaire adaptée automatiquement à la morphologie de la main du musicien. Les recherches acoustiques poussées ont mené au développement de nouveaux alliages pour les mécaniques et les ponts, optimisant la transmission des vibrations. L’utilisation de scanners 3D et de logiciels de modélisation avancés permet désormais de prévoir, avec une précision inédite, le comportement vibratoire de chaque pièce de bois, avant même qu’elle ne soit usinée.
L’engagement environnemental est également devenu une priorité absolue. PRS a été l’une des premières entreprises du secteur à obtenir la certification FSC (Forest Stewardship Council) pour son approvisionnement en bois. Un programme ambitieux de reboisement a été mis en place, avec plus de 50 000 arbres plantés à ce jour. L’entreprise a également développé des partenariats avec des scientifiques pour étudier les propriétés acoustiques d’essences alternatives moins menacées, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle ère de lutherie durable.
L’héritage d’une Vision
Aujourd’hui, quarante ans après sa fondation officielle, PRS Guitars représente bien plus qu’une simple marque d’instruments de musique. Elle incarne une philosophie, une quête d’excellence qui transcende les modes et les générations. Des légendes établies comme Carlos Santana, John Mayer ou Mark Tremonti aux nouvelles stars émergentes, les guitares PRS sont devenues le choix incontournable des musiciens exigeants.
Pourtant, malgré ce succès incontestable, Paul Reed Smith reste aussi passionné et intransigeant qu’à ses débuts. On le voit régulièrement parcourir l’usine, inspectant chaque détail, discutant avec les luthiers, testant personnellement des prototypes. Dans une récente interview, il confiait : « Je considère chaque guitare qui sort d’ici comme si elle devait être la mienne. Si je ne suis pas prêt à la jouer sur scène devant des milliers de personnes, alors elle ne quitte pas l’usine. »
Cette exigence absolue, ce refus obstiné de tout compromis sur la qualité, explique pourquoi PRS occupe une place unique dans le paysage de la lutherie moderne. Alors que de nombreuses entreprises ont succombé à la tentation de la production de masse et de la baisse des coûts, PRS est restée fidèle à sa mission originelle : créer les meilleures guitares électriques possibles, sans concession aucune.
Comme le résume si bien Smith lui-même : « Une grande guitare doit être comme un grand vin - elle s’améliore avec le temps tout en conservant son caractère originel. C’est cette quête d’intemporalité qui nous anime depuis le premier jour, et qui continuera de nous guider aussi longtemps qu’il y aura des musiciens pour chercher l’instrument parfait. »
01 - CARLOS SANTANA
C’est en 1980, lors d’un concert de Carlos Santana à Washington D.C., que le destin frappe à la porte. Avec une détermination sans faille, Paul réussit à approcher le maître en coulisses et lui présenta l’un de ses prototypes. Santana, connu pour sa curiosité envers les nouveaux instruments, essaya la guitare et fut immédiatement séduit. La jouabilité du manche, le sustain exceptionnel et l’équilibre tonal parfait pour son mélange de blues, de rock et d’influences latines le conquirent sur-le-champ. Cette première rencontre marqua le début d’une longue collaboration. En 1983, Paul construisit pour Santana une guitare sur mesure, surnommée « The PRS #1 ». Santana l’adopta aussitôt et cette guitare devint la pierre angulaire des futurs modèles PRS Santana Signature. Une anecdote résume bien cette histoire : lors d’un concert dans les années 80, Santana aurait dit à Paul Reed Smith : « Si tu continues comme ça, un jour tu seras plus célèbre que moi ! » Une prédiction qui, d’une certaine manière, s’est réalisée. Aujourd’hui, PRS Guitars est une référence mondiale, et la Santana Signature reste un Graal pour les guitaristes.
02 - JOHN MAYER
Alors qu’il était l’ambassadeur emblématique de Fender, John Mayer a surpris le monde de la guitare en 2016 en s’associant avec PRS. Cette collaboration improbable a donné naissance à deux instruments marquants : d’abord la Super Eagle, une semi-hollow sophistiquée, puis surtout la révolutionnaire Silver Sky en 2018. Cette guitare, fruit de deux ans de développement, repensait l’archétype de la Stratocaster avec les savoir-faire PRS : un manche plus ergonomique, des micros single-coil au son plus chaud, et une construction précise au millimètre. Loin d’être une simple copie, la Silver Sky incarnait la vision personnelle de Mayer : « C’est la Strat que j’attendais depuis 20 ans. » Le succès fut foudroyant. La Silver Sky a non seulement conquis les fans de Mayer, mais a aussi ouvert PRS à de nouveaux publics, des guitaristes recherchant une alternative premium aux Fender. Aujourd’hui déclinée en plusieurs versions (dont une édition SE plus accessible), elle reste un pilier du catalogue PRS. Cette collaboration a démontré la capacité de PRS à s’adapter au jeu d’un artiste exigeant, tout en élargissant son territoire bien au-delà du rock. Un mariage réussi !
03 - ORIANTHI
Découverte très jeune par Carlos Santana puis choisie par Michael Jackson pour son « This Is It Tour », Orianthi Panagaris s’est imposée comme l’une des guitaristes les plus talentueuses de sa génération. Son adoption des guitares PRS au début des années 2010 a marqué un tournant dans sa carrière et dans l’image de la marque. Après avoir longtemps joué sur des Gibson et Fender, la musicienne australienne s’est tournée vers PRS pour leur légèreté, leur ergonomie et leur polyvalence sonore. Ses modèles de prédilection, les Custom 24 et SC250, répondent parfaitement à ses exigences techniques tout en offrant une esthétique raffinée qui correspond à son image. Aujourd’hui encore, Orianthi reste une ambassadrice fidèle de la marque, prouvant que PRS peut satisfaire les exigences des musiciens les plus affutés.
04 - MARK TREMONTI
Guitariste d’Alter Bridge et Creed, Mark Tremonti s’associe à PRS en 2008. Leur collaboration donne naissance à des instruments hybrides parfaits pour son style, mêlant puissance et mélodie. Le modèle signature PRS Tremonti (2011) révolutionne l’approche metal de la marque, avec son corps acajou/érable, ses micros HFS/Vintage Bass et son manche Wide Thin. Disponible en versions électrique et acoustique, il conquiert le marché du metal. Ce succès repose sur une étroite collaboration : Tremonti teste chaque prototype en conditions extrêmes (drop tunings, distos archi saturées), tandis que PRS intègre ses retours. Résultat ? Des guitares alliant agressivité metal et finesse PRS, devenues incontournables pour les guitaristes modernes. Une alliance qui a redéfini les standards
05 - DAVID GRIMSON
Guitariste de studio chevronné ayant joué avec Joe Ely, John Mellencamp et les Dixie Chicks, David Grissom découvre les guitares PRS au début des années 1990. Séduit par leur sustain et leur polyvalence, il adopte rapidement ces instruments pour ses sessions studio et concerts. Paul Reed Smith, reconnaissant son talent unique de sideman et son approche musicale raffinée, lui propose, en 1998, un modèle signature. Leur collaboration donne naissance à la PRS David Grissom Signature. Ce modèle hybride combine la clarté d’une Fender au sustain d’une Gibson. Plus qu’une simple guitare signature, cette alliance a permis à PRS de s’imposer dans les mondes du blues et de la country. Toujours en production après 25 ans, ce modèle reste une référence pour les guitaristes exigeants. Une rencontre qui a durablement marqué l’histoire de PRS.
01 - 1029 SANTANA I
À guitariste exceptionnel, guitare exceptionnelle. Vous connaissez tous maintenant le lien qui lie Carlos Santana à Paul Reed Smith. Cette guitare fabuleuse en est un parfait hommage. Regarder cette table, c’est comme plonger dans un océan… Des bois incroyables, avec ces érables pommelés pour la table comme pour le dos, une finition à se damner avec ce lion ailé incrusté dont on ose imaginer le temps qu’il a fallu pour réaliser un tel ouvrage avec les nacres. Un véritable travail d’orfèvre, témoin du savoir unique de la marque. Sortie en 2013, c’est une des guitares les plus prisées des collectionneurs et, si vous avez la chance d’en croiser une, il faudra débourser au bas mot 20 000 € et encore… Si vous êtes chanceux !
02 - 40th ANNIVERSARY
C’est la dernière merveille sortie des ateliers à l’occasion du 40e anniversaire de la marque ! Cette PRS 40 th Anniversary McCarty Dragon Private Stock est une énième démonstration de l’imagination des luthiers en charge de créer ces merveilles. Et, pour résumer la vision de cette guitare, autant citer le maître Paul lui-même : « Adolescent, je rêvais d’une guitare avec un dragon incrusté sur le manche. Ce rêve s’est réalisé pour la première fois en 1992 et est depuis devenu un élément important de notre histoire. Pour notre 40e anniversaire, nous avons choisi un modèle McCarty comme base de la Dragon, ce qui est tout à fait logique, puisque la Dragon originale de 1992 marquait le début de ce qui allait devenir le modèle McCarty. Je suis fier de réunir ces deux modèles PRS, désormais historiques. »
03 - GOLDEN EAGLE
La Golden Eagle n’était pas seulement l’une des guitares Paul Reed Smith les plus emblématiques jamais fabriquées. Elle fut également l’une des plus emblématiques de l’histoire de la musique, car elle marqua le retour de l’érable ondé dans la lutherie. Elle fut construite à partir d’un plateau de commode vieux de 200 ans, que Paul Reed Smith avait reçu de la mère d’un ami. La guitare avait été initialement commandée par Jeff Adams du groupe Face Dancer. Selon Smith, Adams ne lui avait jamais donné d’argent pour l’acheter, et, une fois terminée, il l’avait refusée d’un revers de main. Smith appela alors Howard Leese (Heart, Bad Company, Paul Rodgers…), qui lui dit qu’il l’achèterait avec plaisir. Il la possède toujours aujourd’hui, et sa valeur est colossale.
04 - 20th ANNIVERSARY DRAGON DOUBLE MANCHE
La Dragon à double manche 20e anniversaire est la guitare PRS la plus chère jamais fabriquée. Son prix dépassait les 25 000 $ ! La décoration unique est composée de 863 pièces incrustées individuellement de coquillage, de pierre, de métal et de bois. Elle représente deux dragons s’affrontant et constitue peut-être la guitare électrique la plus décadente jamais créée ! Ce rêve de telles incrustations qui ressemblait au but ultime de Paul n’a pu se réaliser qu’à partir de 1992, la technologie nécessaire pour réaliser des incrustations aussi complexes était inaccessible auparavant. Cette guitare fait définitivement partie des modèles qui ont assis la réputation de PRS comme l’une des plus incroyables et innovantes du monde.
05 - JOHN MCLAUGHLIN DOUBLE MANCHE
L’influence novatrice de John McLaughlin sur le monde de la guitare fusion, et plus généralement sur la guitare en général, est difficile à décrire. Sa carrière s’étend sur plus de cinq décennies, avec plus de 50 albums à son actif. Paul Reed Smith, admirateur de longue date de McLaughlin, admet avoir travaillé pendant des années à la fabrication d’une guitare dont John tomberait amoureux. « Pour ma tournée d’adieu aux États-Unis, Paul Reed Smith a conçu la guitare de mes rêves. Elle est fabriquée à la main et intègre tout ce dont j’ai besoin dans une guitare. »
06 - AL DI MEOLA
Le 23 septembre 2008, PRS Guitars a dévoilé son modèle signature Al DiMeola : l’Al Di Meola Prism. C’était la première PRS à arborer une palette de couleurs aussi riche. La Prism a été conçue d’après la guitare Modern Eagle originale, une guitare à la pointe de la technologie, à mi-chemin entre une Gibson Les Paul et une Fender Stratocaster. Elle est dotée d’un manche de 25 pouces, d’un chevalet vibrato et de micros humbucker similaires aux micros PAF vintage. Le guitariste a participé à la tournée de retrouvailles Return to Forever de 2008 avec !
07 - PRIVATE STOCK ORIANTHI
La PRS Private Stock Orianthi Limited Edition est une autre merveille récente inspirée du modèle personnalisé que Paul a réalisé pour elle. D’une beauté incroyable, elle combine un corps en acajou, une table en érable figuré, un manche en acajou et une touche en palissandre avec incrustation « Lotus Vine ». Il s’agit évidemment d’une édition très limitée basée sur le modèle original de 2017. Elle se trouve encore à la vente, mais il faudra débourser un peu plus de 15 000 € pour l’acquérir !
08 - PRIVATE STOCK CUSTOM 24 10th ANNIVERSARY
Quelle merveille ! Cette PRS Private Stock Custom 24 est un modèle exceptionnel, commémorant le 10e anniversaire du programme Private Stock. C’est l’une des guitares PRS les plus rares et luxueuses jamais fabriquées ! Cette Custom 24 arbore un fond en acajou d’Amérique du Sud de très haute qualité et une table en érable ondé, ornée d’incrustations de grande qualité. Ces incrustations sont réalisées à partir de matériaux tels que la nacre noire et brune, la nacre blanche et dorée, le paua, l’ormeau, l’escargot vert et même de l’or 14 carats !
09 - PRIVATE STOCK MCCARTY 594 SINGLECUT
Encore une autre merveille dénichée sur le net ! Et j’avoue que c’est la première fois que je la voyais. En fouillant, vous pourrez la trouver facilement sur le net en vente pour la modique somme de 19 800 € ! Elle présente le numéro de série #10778. La particularité, en plus de la beauté globale de cette guitare, c’est ce manche qui présente une incrustation façon arbre de vie absolument irrésistible. Elle nous donne comme une envie d’aller jouer au loto et d’avoir un peu de chance !
10 - PRIVATE STOCK CUSTOM 24 FLAME MAPLE ET WALNUT SPLIT TOP INDIGO
Pour être parfaitement honnête, je n’ai que peu d’information sur cette guitare que j’aie découverte sur le net… Mais je la trouve tellement incroyable que je souhaitais vous la partager en vous retranscrivant la citation des luthiers qui ont réalisé cette œuvre : « À l’usine PRS, nous avons été inspirés en voyant quelques guitares split top pour aller encore plus loin avec cette Private Stock : pourquoi pas deux bois différents ?! Nous avons soigneusement sélectionné une table en érable flammé à combiner avec une belle pièce de noyer figuré pour le côté bas de la table. »