MON MATOS ET MOI - Vincent Dubout (Theraphosa)

Le guitariste/chanteur de Theraphosa nous livre quelques secrets sur son matériel utilisé pour « Inferno », le puissant second album du trio.

Guitare
J’utilise une Gibson Les Paul Custom de 1990, qui a un peu vécu et qui a subi quelques changements, comme les micros, par exemple : j’ai mis un EMG 80 au niveau du chevalet et un EMG 60 côté manche. J’ai opté pour des micros actifs car ça fonctionne bien pour le style que nous jouons. Mais bon, en vieillissant, j’ai envie de revenir à des micros passifs… Il se pourrait que j’utilise mon autre Gibson – une Les Paul Standard de 1996 – pour notre prochain album. J’ai également une troisième Les Paul, une Custom Shop de 2007 avec les micros d’origine. J’aurais pu prendre une ESP avec des micros actifs pour enregistrer « Inferno », mais je trouve que les Gibson ont une âme, c’est difficile à expliquer… Les guitaristes qui m’ont fait rêver – Zakk Wylde, Slash, Björn Gelotte de In Flames – jouent tous sur des Les Paul. Mon oncle était un fan de Gibson et mon père de Fender. Et quand je les entendais discuter, ça me donnait envie d’essayer toutes ces grattes ! La Les Paul Custom a toujours été comme le Saint Graal… C’est un modèle qui a traversé les époques et qui est quasiment encore le même aujourd’hui. Si j’en avais les moyens, je pourrais collectionner uniquement des Gibson Les Paul Custom Black Beauty (rires) !  J’ai également changé les mécaniques pour des Grover Rotomatics autobloquantes qui apportent beaucoup de précision. J’ai beaucoup réfléchi avant de faire ces changements. Une Gibson Les Paul Custom d’origine, c’est un coût et ce n’est pas demain la veille que je pourrai m’acheter à nouveau une Black Beauty. Mais j’avais envie que cette guitare vive, me suive dans mon parcours… Elle est de la même année que moi ! Pour cequi est de l’accordage, je suis en Drop B, à savoir : Si, Fa#, Si, Mi,Sol#, Do#. Et pour les cordes, j’utilise des Mammoth Slinky en .012-.062. Vu les tirants, j’ai dû refaire un sillet pour accueillir ce type de cordes. Avec un diapason de 24’’75, on est sur les limites que cette guitare peut supporter.J’ai longtemps fait appel à un luthier pour tous ces travaux, mais aujourd’hui,je m’occupe moi-même de la maintenance de mes guitares. J’aime savoir comment ça fonctionne ! Il ne faut pas avoir peur de se renseigner auprès de personnes plus compétentes et de se lancer à l’eau à un moment, même si les premiers réglages ne sont pas forcément top, ce qui fut le cas pour moi (rires) ! L’équilibre, c’est le secret d’un bon réglage…

Ampli
Sur scène, j’utilise un EVH 5150 III S équipé de lampes EL34, la version avec la façade Gold, branché à un 4x12 EVH. Quand je compose à la maison, je me branche sur mon Fractal Axe-FX. C’est un peu une usine à gaz, mais c’est hyper intéressant pour créer des sons. Sur « Inferno », je n’ai pas utilisé le EVH. J’ai fait des essais de reamping (Vincent s’est occupé d’enregistrer l’album en question et on ne peut qu’être admiratif quant au résultat, ndlr), mais je n’étais pas satisfait du rendu, à part pour la basse. Donc, ce que tu entends sur le disque, ce sont des prises avec le Axe-FX. Peut-être que j’essaierais un jour de le mettre dans la boucle d’effet du EVH avec la méthode des quatre câbles…

Effets
Pour les pédales, cela va aller vite car je n’ai qu’une MXR Smart Gate et la Fender Marine Layer Reverb et, bien sûr, un accordeur, le Boss TU-2, le tout alimenté par une Strymon Ojai. Vu que je joue avec pas mal de gain, le Noise Gate est quasi obligatoire. Je ne suis pas un guitariste qui utilise beaucoup d’effets, je suis plutôt du genre plug & play, sauf si j’ai envie, parfois, d’obtenir un son qui s’approche d’un clavier, par exemple. Mais bon, ça n’est pas souvent le cas.