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MATT KEAN (Bring Me The Horizon) - L'esprit d'équipe

Le nouvel album de Bring Me The Horizon, « That’s The Spirit », risque de faire grincer les dents de plus d’un puriste du metal. Dans cet opus, la formation anglaise se joue des codes du genre pour proposer un mélange de gros riffs et d’arrangements électroniques. Une drôle de combinaison qui semble ne pas effrayer des fans de plus en plus nombreux. Propos recueillis par Olivier Ducruix - Photo : Olivier Ducruix

Lorsque tu as commencé la basse, as-tu été marqué par certains bassistes ? Pas vraiment, car je m’intéressais surtout à la musique en général. Mais il m’arrivait parfois de découvrir des bassistes très techniques, comme Billy Sheehan, par exemple. J’essayais alors de jouer ce qu’il faisait, mais au final, je trouvais ça complètement dingue en me demandant s’il ne venait pas de Mars. Jouer de cette façon, ce n’est pas humain (rires) ! Je n’ai jamais vraiment eu d’idoles à la basse. Par contre, Matt Freeman de Rancid m’a marqué car il savait jouer sur toute la longueur de son manche.

Quand as-tu senti que la musique allait réellement occuper une place importante dans ta vie ? Probablement… après deux albums avec le groupe (rires) ! Nous avons commencé à jouer ensemble vraiment pour passer du bon temps. À nos débuts, la musique que l’on jouait n’était pas spécialement mainstream. On jouait dans des bars, dans des MJC et parfois, on ouvrait pour des groupes que nous aimions et en plus dans des salles de concert dignes de ce nom. Cela suffisait à notre bonheur et, à cette époque, nous n’avions pas l’ambition d’aller au delà de ça.

Et ton matériel a évolué parallèlement à l’ambition du groupe ? Nous avons tous vécu dans des quartiers assez pauvres et nous n’avions pas d’argent pour nous acheter du matos. Alors, quand le groupe est devenu plus important, nous avons pu nous faire endorser. Avant, dès que l’on touchait de l’argent, nous l’investissions de suite dans l’achat d’instruments. Un jour, j’ai investi dans une tête Ashdown. C’était le truc le plus cher que j’ai acheté de toute ma vie (rires).

Avec ce nouvel album, penses-tu que l’on peut encore considérer Bring Me The Horizon comme un groupe de metal à part entière ? Je ne suis pas sûr. Nous n’avons jamais dit publiquement que nous faisions un style de musique en particulier. Ce sont toujours les autres qui se sont occupés de nous coller une étiquette. Un jour, nous étions un groupe de deathcore, ensuite on comparait notre style à du metalcore… Les gens changeaient d’avis tout le temps !

Mais d’où vient cet étrange mélange de metal et de dance music, de gros riffs presque hardcore et de balades pop ? Dans le groupe, nous écoutons tous des trucs vraiment différents. Tu sais, quand tu es en tournée pendant un mois ou plus et que tous les soirs tu joues du metal, tu n’as pas envie, une fois que tu es dans le bus ou à l’hôtel, d’écouter des groupes de metal. Si le hamburger est ton plat préféré et que tu vas tous les jours chez McDonalds, à un moment, tu risques de t’en lasser (rires) ! Nos goûts vont du hip hop à Radiohead, en passant par des trucs plus électro.

Nous sommes ici dans le showroom de Gibson France et ce n’est pas anodin car tu joues dorénavant sur des basses de la marque, non ? Effectivement, je joue sur cette marque depuis deux ans environ. Des gens de Gibson m’ont proposé d’essayer une EB14, ce que j’ai fait. Et j’ai de suite aimé cette basse. D’abord le son, puissant et bien défini. Ensuite parce que c’est une basse légère, contrairement à celles que j’ai pu avoir avant. J’ai aussi une Thunderbird bleue, une réplique du modèle avant que Gibson inverse les cornes dans les années 70 (basé sur un modèle de 1965, le corps de cette Thunderbird « non-reverse » a été remis à l’endroit en comparaison des modèles standards et possède une plaque de protection différente de ces derniers. L’implantation des boutons de réglage diffère également. Ndr). Ces deux basses, avec ma tête Ampeg VR et un baffle 8x10’’, sonnent incroyablement bien.

Vu la teneur du nouvel album, où l’on trouve une flopée de sons différents les uns des autres, tu dois sans doute utiliser quelques effets, non ? Et bien pas tant que ça. J’ai une pédale Tube Screamer normalement dédiée aux guitares. Mais pour l’enregistrement de mes parties basses, le son fut traité sans effet. Pour le titre What You Need, où le son est plus sale, j’ai utilisé un plugin de chez SansAmp.

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Olivier Ducruix
1/4/2016
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