Plus petite, plus puissant, mieux équipé : voici un ampli compact qui peut vraiment tout faire tant en termes de styles que d’utilisation. Et si la polyvalence venait avant tout d’un modèle high-gain ?
Avec sa série Ironheart, clairement orientée vers les sons modernes, voire metal, la marque anglaise a touché de nombreux guitaristes à la recherche d’un gros son dans un espace réduit. Le modèle qui a tiré son épingle du jeu fut l’IRT Studio. Ce petit monstre de 15 watts à lampes était un véritable outil de studio à la connectique affolante et au son particulièrement réussi. Mais pour certains, 15 watts, c’est un peu léger. Laney a donc adapté son offre en la faisant évoluer pour satisfaire le plus grand nombre. Voici l’IRT-SLS, qui ressemble presque à son illustre aîné. Presque, car le boîtier est encore plus compact (bien que toujours rackable pour ceux qui le désirent), les poignées plus écartées de la façade pour une meilleure lisibilité et un accès plus aisé aux potards, et, détail d’importance, 2 kg de moins sur la balance alors que 300 watts sont annoncés sur cette version. Par quel miracle ? La réponse est simple : le modèle SLS possède deux lampes en préamplification, mais utilise une section de puissance à transistors.On imagine bien que cela va faire grincer des dents les puristes du tout lampes. Et pourtant, cet ampli inspire confiance.
Options comprises Non seulement le boîtier est toujours aussi bien fini, mais la connectique est plus complète. Le SLS peut alimenter une ou deux enceintes (en 16 et 8 ohms), ce qui n’était pas le cas du Studio (une seule enceinte). La sortie D.I. en XLR propose désormais deux émulations d’enceintes au lieu d’une et possède son propre potard de volume. L’entrée Aux In gagne elle aussi un réglage de volume au passage, pendant que la sortie casque permet d’écouter le son de l’ampli, de la sortie USB, ou des deux à la fois. Car la prise USB est toujours de rigueur pour ceux qui veulent s’enregistrer directement dans leur ordinateur sans passer par une interface numérique. Au top de l’équipement ! La sortie Re-Amp est toujours de la partie pour bosser en studio un son qu’on veut refaire une fois enregistré. L’ampli vous laisse le choix entre travailler avec 300 watts (sous 4 ohms) ou 60 watts, pour bénéficier d’un réglage de volume plus précis et mieux étalonné si vous n’avez pas besoin d’autant de puissance. Restent les réglages pour sculpter le son des deux canaux (une égalisation commune pour Clean/Rhythm et une autre pour Lead), ainsi que le Pre-Boost, qui ajoute encore plus de gain en cas de besoin. Le réglage Dynamics, pas très utile à l’époque, a été remplacé par un réglage précis des watts très bien pensé.
À cœur de tout fer Les sons clairs sont assez droits de base, mais reprennent du vivant en un tour de potard. Cela reste très défini dans l’ensemble et ça passe dans tous les styles sans forcer (les fans de funk vont adorer ce claquant et cette précision). Côté crunch, ça marche très bien, avec un rendu toujours moderne pour le rock sans jamais paraître froid ni trop raide (on est plus dans le rock généreux que le pur vintage). Bien entendu, avec du gros gain, c’est terrible. Les basses ne bavent pas, la disto est tranchante, et surtout, on perce le mix sans problème et sans jamais avoir l’impression de devoir se priver de graves. Et cette absence de lampes de puissance ? On ne voit pas où est le problème, surtout vu le profil de cet ampli, contemporain, et capable de tout faire sans être véritablement pris en défaut à partir du moment où l’on ne cherche pas à obtenir le son d’un Twin ou d’un AC-30. Une réussite totale. Guillaume Ley
Caractéristiques
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