Un son virulent, radical, instable, claustrophobe, moderne, captivant, quelque part entre noise à fragmentation, trap tordue, dub expérimental et punk indus : on ne peut pas dire que Kim Gordon s’assagisse, bien au contraire. Et d’une certaine manière se réinvente une fois de plus, si tant est que cela soit possible pour celle qui n’a jamais quitté l’avant-garde. Ce deuxième album solo sous son nom depuis la fin de Sonic Youth il y a une douzaine d’années (et en parallèle au projet Body/Head avec Bill Nace), parvient à se mettre au diapason de l’époque et de la folie ambiante avec des atmosphères anxiogènes et une tension permanente (Bye Bye, I Don’t Miss My Mind, I’m A Man…) servie par la production de Justin Raisen (John Cale, Yeah Yeah Yeahs…). On en ressort dans un état de totale sidération. Bienvenue en 2024.