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FOO FIGHTERS - But Here We Are - (RCA/Sony Music)

Avec la disparition tragique de Taylor Hawkins le 25 mars 2022, les Foo Fighters perdaient un précieux compagnon de route et un batteur hors pair, et Dave Grohl plus qu’un ami, un véritable frère. Un an et quelques mois après ce drame, le groupe réalise son onzième album en toute discrétion, laissant de côté le grand cirque promotionnel inhérent à ce type d’événement : pas d’effets d’annonce, encore moins d’interviews pour annoncer l’arrivée du présent disque, et un simple lien d’écoute tombé du ciel – et dans la boîte mail de la rédaction du magazine – la veille de la sortie officielle de « But Here We Are ». Le groupe avait quand même décidé de dévoiler un brelan de singles en préambule et de présenter son nouveau batteur de tournée, Josh Freese (Suicidal Tendencies, A Perfect Circle, NIN, The Offspring…), via un incroyable live streamé de 60 minutes le 21 mai 2023, plus proche de la répétition entre amis que du concert. Oui, ça faisait sacrément plaisir de revoir les Foo sourire, plaisanter… Un plaisir qui prend une autre dimension lors de la découverte des 10 titres d’un album dont la pochette est d’une sobriété imparable. Blanche, comme si les protagonistes avaient enfin trouvé la lumière au bout de ce tunnel que de nombreux fans pensaient sans fin. Blanche, comme la couleur du légendaire long format des Beatles, dont la musique plane parfois discrètement sur certains titres (The Glass, Beyond Me). Logique quand on connaît la passion de Dave Grohl pour Paul McCartney (avec les scarabées et plus encore avec The Wings). « But Here We Are » est au final un bel album, forcément chargé en émotion(s), que l’on rangera aux côtés de « Wasting Light » (voire de « Concrete An Gold ») question choix de production et approche musicale, avec une jolie collection de moments forts : le dynamique Rescued en introduction, preuve que l’ami Dave est toujours l’un des meilleurs frappeurs de fûts dans le monde du rock, Under You, The Glass, l’énormissime The Teacher, une bourrasque sonore s’étalant sur une dizaine de minutes en hommage à la mère du frontman, ou encore le poignant Rest en guise de conclusion. Et qu’importe ses petites faiblesses (Hearing Voices, Show Me How), l’essentiel est ailleurs. Voilà un disque qui se veut terriblement humain, pas spécialement parfait, comme un miroir de la vie faite de hauts et de bas, d’espoirs et de désillusions. Avec toujours cette couleur blanche qui prédomine, telle la représentation que l’on peut se faire du paradis où on imagine aisément Taylor Hawkins jubiler de voir ses potes reprendre du service. Comme nous tous, d’ailleurs. Merci les gars, ne changez rien.
Olivier Ducruix




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Olivier Ducruix
1/6/2023
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