Ton premier disque acheté ?
Julien Bernard (chant/basse) : « Quest For Sanity» de Hexx en 1988. Je me souviens qu’il était tellement voilé que cela empêchait la lecture de la fin de la dernière plage car le rebord du disque soulevait le bras de la platine. De plus, les premières fois, je l’ai écouté en 33t, alors que c’est un maxi 45... Le choix de vinyles estampillés metal où j’habitais était assez limité à la fin des années 80, mais peu de temps après allait sortir «...And Justice For All » de Metallica. Ce sera ma première vraie grosse baffe.
Ton album de chevet ?
J’aurais pu dire « Red » de King Crimson, que j’ai usé jusqu’à la corde et qui offre une palette d’émotions assez dingues, mais je préfère choisir « Remasters » de Led Zeppelin : il y a tout ce que j’aime dans cette compilation. C’est une sorte de bible du rock lourd et ça fait partie de mon ADN de musicien. Je me rends compte que la plupart de mes réflexes musicaux viennent de là. C’est assez incroyable d’avoir sorti toute cette musique en moins de 10 ans.
L'album que tu as le plus écouté pendant la composition de « Fade Into Blurred Lines » ?
En général, j’écoute très peu de musique pendant les phases de composition, j’absorbe trop les choses et ça me déconcentre. J’ai écouté pas mal « Splid » de Kvelertak au tout début, ainsi que Johnny Cash, les classiques mais aussi des choses plus particulières comme « Bitter Tears », un disque inconnu qui traite de la condition des Amérindiens. Si je dois n’en choisir qu’un, ce sera « The Man Comes Around ».
L'album live que tu rêverais d'enregistrer ?
J’aimerais citer « Celebration Day » de Led Zeppelin qui est pour moi le live le plus musical que j’ai jamais entendu (sur DVD), mais comme j’ai déjà parlé de Led Zep, je choisis « No Sleep ’Til Hammersmith » de Motörhead. J’ai eu l’occasion de voir toutes ces salles mythiques en Angleterre, on y sent l’électricité et vivre le chaos de cette époque, c’est un peu un fantasme quand on aime le gros son.
Ton dernier coup de cœur ?
Avenged Sevenfold, qui est un groupe que je n’écoute pas vraiment, voire pas du tout, mais dont le dernier album « Life Is But A Dream » m’évoque le « Mesmerize/Hypnotize » de System Of A Down. Il m’a attrapé de la même manière. Je l’ai découvert au hasard d’une playlist sur Deezer et j’ai tout arrêté pour écouter l’album dans sa totalité. Je le trouve très riche et surtout osé pour un disque de metal où les surprises, en termes d’écriture et d’interprétation, se font de plus en plus rares.
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