Embers réalise un premier EP prometteur et bourré d’émotions(s). Du rock au sens le plus noble du terme, sincère et sans fioriture.
La création d’Embers est d’abord une histoire d’amitié qui dure depuis une vingtaine d’années, celle entre Tibo (guitare/basse) et Julien (chant/batterie), comme l’explique le premier nommé. « Dans les années 2000, Julien et moi jouions dans Revive, un groupe de hardcore, puis dans The Great Divide. Embers est né d’une envie de continuer à composer de la musique, comme nous le faisons depuis que nous sommes ados, même si je n’étais plus actif au sein d’un groupe. Ça a commencé par des petits riffs par ci par là, puis c’est devenu plus sérieux à partir de 2020. Cela coïncidait avec le désir de Julien de chanter en voix claire, ce qu’il avait commencé à faire pour des secondes voix dans d’autres projets, lui qui est habituellement batteur de Ovtrenoir, SaaR et de Throane. » Pour l’élaboration de son premier EP, le duo ne s’est pas mis la pression : pas de plan de carrière préétabli et l’idée de jouer en live, à cette époque, n’était pas spécialement d’actualité (sur scène, le line up sera renforcé par des musiciens additionnels). « Nous voulions composer à notre rythme, à la maison, sans agenda et sans les contraintes qu’un « vrai » groupe, avec des séances de répétitions, peut engendrer. Cela s’est fait naturellement : j’enregistrais sur ordinateur des riffs qui devenaient des chansons, que j’envoyais ensuite à Julien pour qu’il y pose la batterie et la voix. Avoir un nombre restreint d’intervenants permet d’avoir la main mise complète sur la direction du projet. » Pour ce qui est de l’identité musicale, les deux compères ont choisi la bannière rock. C’est large, certes, mais ça a le mérite de ne pas ranger trop vite Embers dans un bac à disques spécifique, même si les quelques références citées sans prétention par Tibo (Deftones, Thrice, Nirvana) peuvent aider l’auditeur à mieux cerner la démarche du groupe (on pense également parfois à Baroness pour l'approché artistique générale). « Utiliser ce terme générique pour définir notre musique permet d’être écouté, peut-être, de manière plus neutre et spontanée, et de ne pas être jugé en fonction d’une étiquette revendiquée. Sans renier quoi que ce soit, nous ne souhaitions pas particulièrement non plus être rattachés à une scène en particulier. »
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